:16:02
Je crois que l'ETA est un problème
de source et de nature politiques,
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que le conflit basque est politique,
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que, s'il se résout politiquement,
ses effets aussi se résoudront.
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Qu'est-ce qui est
le plus important ?
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Le droit individuel de la personne
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ou le droit collectif
d'un abstrait "peuple basque" ?
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Ils nient jusqu'à l'existence
d'un peuple. Les choses s'enchaînent :
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en acceptant son existence,
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on admet qu'il a
une volonté collective,
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et donc le droit de décider
pour et par lui-même.
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Par conséquent, le plus simple,
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c'est de le nier. Pas de droit
collectif, juste des individuels.
:16:42
L'ETA est l'ultime manifestation
d'un problème atavique.
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Depuis 200 ans,
chaque génération de Basques
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a connu la prison, l'exil
ou la mort pour raison politique.
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Dans "Macbeth" de Shakespeare,
il y a l'image du lac de sang.
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Après avoir commis le 1er assassinat,
on est dans ce lac,
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on a mis le doigt dans l'engrenage.
Impossible de revenir en arrière,
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car comment justifierait-on ce crime ?
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C'est la définition
du fascisme.
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Pourquoi les soldats sont-ils confinés
dans les casernes ?
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Parce qu'ils ont les armes. On va pas
leur donner et les armes et la parole !
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Eh bien, eux, ils veulent tout.
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Le débat n'est pas
celui du nationalisme,
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mais celui de la civilisation
ou de la barbarie.
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Ce nationalisme dit démocratique
devait s'en rendre compte
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pour lutter de toutes ses forces
contre l'horreur.
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Quand on assassine dans ce pays,
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une partie de ce que nous sommes
se brise.
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Philosophe
:17:42
Journaliste
:17:46
Journaliste, éditeur et écrivain
:17:50
Journaliste
:17:55
Il existe une attitude qui consiste
à penser que seule la gauche abertzale