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Elle savait que
je sacrifierais tout...
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plutôt que divorcer...
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et admettre que notre mariage
était une escroquerie.
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Tu dois me mépriser
comme je me méprise moi-même.
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Tu ne comprends pas
ce que je ressentais, n'est-ce pas ?
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Bien sûr que je comprends,
mon chéri.
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J'ai respecté le marché.
Elle aussi.
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Elle a joué le jeu,
brillamment.
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Mais elle est vite
devenue négligente.
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Elle a commencé par prendre
un appartement à Londres.
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Puis elle a ramené ses amis ici.
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Mes mises en garde
la laissaient indifférente.
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Elle s'en est même pris à Frank.
Pauvre Frank !
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Et puis il y a eu son cousin,
un dénommé Favell.
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Je le connais. Il est venu
le jour de ton voyage à Londres.
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Tu me l'as caché ?
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Je craignais
que cela te rappelle Rebecca.
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Me la rappelle !
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Comme si j'avais besoin de ça !
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Favell lui rendait visite ici,
dans cette villa.
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J'ai prévenu Rebecca...
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que je les tuerais si Favell revenait.
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Un soir, apprenant
son retour discret de Londres,
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je l'ai crue avec Favell.
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Je ne supportais plus
cette vie d'ignominie.
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J'ai donc décidé de venir
m'expliquer avec eux.
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Mais elle était seule.
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Favell lui avait fait faux bond.
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Elle était allongée sur le divan,
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un cendrier plein à côté d'elle.
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Elle paraissait malade, bizarre.
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Brusquement, elle s'est levée,
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et s'est approchée vers moi:
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"Quand j'aurais un enfant," a-t-elle dit.
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"personne ne pourra prouver
qu'il n'est pas de toi".
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"Tu aimerais un héritier, hein,
pour ton cher Manderley ?"