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Je vous suis
toujours redevable, n'est-ce pas ?
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Le lit ressemble à un tas d'animaux morts.
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- Laquelle est la zibeline ?
- Mais elle vient d'arriver.
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Elle repart
avec la moitié de l'assistance masculine.
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- C'est qu'un manteau.
- Tu t'attendais à une zibeline vivante ?
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Un col en diamant,
des manches dorées. Hollywoodien, quoi.
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Parfois, un vétéran
du théâtre ou du cinéma
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nous affirme que les acteurs
sont des gens ordinaires,
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alors que la fascination
qu'ils exercent sur le public
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tient
à ce qu'ils ne sont en rien ordinaires.
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Voilà une chose qui mérite
qu'une fille fasse un sacrifice.
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- Elle l'a sans doute fait.
- Une zibeline.
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- Elle a dit zibeline ou Erroll Flynn ?
- Les deux.
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Nous sommes tous des êtres anormaux.
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Nous, les gens du théâtre,
sommes une race à part.
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Nous avons des personnalités déviantes.
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Inutile de lire sa rubrique, Eve.
Tu viens de l'entendre.
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- Je ne suis pas d'accord.
- C'est ce qui fait votre déviance à vous.
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J'admets que le théâtre
a quelque chose de tordu.
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Il est mis en évidence
par les projecteurs et l'orchestre.
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Mais il n'a rien de courant.
Sinon, le théâtre n'existerait plus.
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- Garçon.
- Il s'agit d'un matî re d'hôtel.
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Mais je ne peux pas crier "matî re".
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Il y a peut-être un avocat, ici.
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C'est tout à fait idiot mais ça se tient.
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Tout ce que je voulais,
c'est un autre verre.
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- Je m'en occupe.
- Merci, M. Fabian.
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Bien joué. Je vois ta carrière
monter, tel un soleil levant.
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- Vous disiez ?
- Le théâtre, c'est 90°/% de travail.