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Une des tragédies de la guerre,
c'est de perdre ses amis.
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Parker, baisse-toi !
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En dehors des mots et de I'histoire,
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ce film allait être
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un type de document de référence
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sur une des journées les plus
décisives de I'histoire du monde.
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Détruire I'empire de Hitler,
I'anéantir par les airs,
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Ie briser net,
puis envahir par la mer.
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Telle était la directive.
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Le 6 Juin 44 a été le pivot
du 20e siècle.
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C'est le jour qui a décidé
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si le monde allait être
Nazi ou démocratique.
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La nuit qui a précédé le Débarquement
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fut probablement la nuit la plus
captivante de notre histoire.
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Des avions ont commencé à décoller
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à environ 9 ou 10 heures du soir.
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Ils passaient au-dessus de nous
à environ 1500 mètres,
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avec leurs feux qui clignotaient.
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Dans I'un d'eux,
il y avait mon frère,
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qui était un jeune lieutenant
dans la 101e aéroportée.
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Et inutile de dire
que j'ai prié longuement,
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non seulement pour lui, mais aussi
pour ces milliers de garçons
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qui étaient à une demi-heure
du combat.
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La peur me gagnait,
j'étais terrorisé.
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C'était tranquille dans I'avion
et j'ai sorti mon chapelet,
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et je n'arrêtais pas de réciter
des rosaires.
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Quelqu'un m'a demandé s'il pouvait
emprunter mon chapelet,
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et j'ai répondu :
"Non, je m'en sers."
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J'ai prié pendant toute la traversée
jusqu'à ce qu'on atteigne la côte.
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Je racontais toujours qu'un
des plus gros mensonges au monde,
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c'était quand I'officier dirigeant
le saut disait : "Etes-vous prêts ?"
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Et que tout le monde répondait :
"Oui !"
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Si vous ne connaissiez pas la peur,
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vous la découvriez vite
dès que vous aviez passé la porte.
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A quoi je pensais pendant
la descente...
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Je ne me souviens pas avoir pensé
à quoi que ce soit,