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Il ne me racontait pas d'histoires
horribles sur la guerre.
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Il me donnait envie d'en savoir plus.
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Il écoutait, et je pense qu'il
absorbait et qu'il intériorisait,
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car cela est ressorti
dans les films plus tard,
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Ia façon dont il I'a ressenti.
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La télévision faisait partie
de notre monde
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et il y avait des films comme
"The Fighting Seabees"
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et "The Story Of GI Joe"
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et "Back To Bataan"
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et "Sands Of lwo Jima".
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Alors entre les histoires de mon père
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et la présence de John Wayne
dans ces films,
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étant jeune, j'ai eu I'impression
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que la guerre devait être
admirée et respectée.
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Quand il était enfant, il prenait
ma caméra et s'en servait.
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Il disait :
"Papa, laisse-moi filmer des images.
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"Les tiennes ne sont pas terribles."
Et on le laissait.
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Quand j'avais environ 14 ans,
j'ai fait des films de guerre.
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Ils étaient emplis d'actes glorieux,
de conquêtes de postes avancés,
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de prises de la colline,
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tout ce côté macho et vaillant que
ces films de guerre nous apportaient.
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Ils prenaient quelques gamins,
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et teignaient leurs chemises pour
jouer les Nazis et les Américains,
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et recréaient des batailles du désert
dans le désert de Phoenix.
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Il voulait de vrais explosifs.
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Je refusais d'acheter de la poudre,
alors il trafiquait avec de la boue.
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On enterrait le bout d'un bâton qui
servait de pivot sur une pierre.
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Le gamin qui devait sauter sur
une mine marchait sur le bâton,
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Ia boue volait dans les airs
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et le gamin tombait, roulait
et se contorsionnait en tous sens.
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C'était de la pure invention.
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On n'était pas des experts
en effets spéciaux.
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C'était pour donner vie à tout cela.
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Je suis dans "Escape To Nowhere" -
je conduis la jeep,