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Carlo dit
n'avoir jamais rien vu de pareil.
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Pourtant, il est de Vienne.
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J'aimerais susciter
un rapport de création entre vous,
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M. Welles et Carlo.
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Le titre de votre opéra?
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Il m'en chante sans arrêt
des passages.
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Ça I'obsède.
Le pauvre, il est d'une tristesse!
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Noble Faust,
ton visage me paraît changé.
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- Quel tourment ronge donc Faust?
- Messieurs, ne vient-il pas?
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Et pourtant, Faust,
lève les yeux au ciel.
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- Lumière. Abe!
- Le projo!
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Si la lumière arrive trop tard,
ça va faire rire.
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D'un rire stupide et embarrassant.
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Concentrez-vous! On enchaîne.
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Pourtant, Faust,
lève les yeux au ciel.
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Lequel est M. Welles?
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Le fou qui éructe
en perruque de page.
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J'ai donné mon âme pour ma ruse.
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- A moi.
- Enchaîne.
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- Ma réplique?
- C'est à Bert.
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- C'est à lui.
- Vas-y!
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Dieu nous protège!
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- Pause!
- C'est pas ma réplique.
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Pause syndicale, un quart d'heure.
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Au diable le théâtre!
Et toi aussi!
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Je vais prendre
une tasse de café et péter.
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Peu importe qu'on soit au bord
de découvrir
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la clé de voûte de toute la pièce!
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Passez-moi une cigarette!
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Vous n'êtes pas des acteurs,
mais des fumeurs.
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Vous ne sauriez pas reconnaître
I'église du théâtre
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si elle vous tombait dessus.
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Tais-toi, ou c'est moi
qui te tombe dessus.
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John, tu n'es pas croyant,
tu n'es qu'un ouvrier.
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Et toi,
tu n'es pas metteur en scène,
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tu es un dictateur.
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Bande d'athées! Vous n'avez
aucun respect pour le théâtre.
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Ce n'est pas un jeu,
ce n'est pas un cocktail.